Une vie pour Gonesse
Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse, a retrouvé son siège de député en juin 2012, pour un troisième mandat. Impliqué dans le quotidien de ses administrés, il s’investit pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Gonessien de souche, Jean-Pierre Blazy y est né. Il a grandi à Gonesse, il y vit et en est le maire depuis 1995. Il est fils d’un ouvrier menuisier et d’une aide-soignante à l’hôpital de Gonesse. Professeur agrégé d’histoire-géographie, il a enseigné dans les collèges et lycées de la banlieue nord de Paris. Mais aussi comme maître de conférences à l’Université Paris 8. C’est lorsqu’il est jeune professeur qu’il ressent ce besoin de s’investir un peu plus dans la citoyenneté. En 1973, il milite au Parti socialiste, après avoir hésité avec le Parti communiste. Il se définit alors comme à la gauche du PS.
Le temps de l’engagement.
L’heure de l’engagement politique arrive. Dans un premier temps, présent sur la liste d’union de gauche pour les élections municipales de 1977, il n’est pas élu. Cette première campagne lui a permis de se familiariser avec les distributions de tracts et le porte-à-porte. En 1979, il se présente aux élections cantonales. Sans grande chance de victoire, il ne s’impose pas. Il attend les municipales de 1983 pour « conduire la liste socialiste, qui, cette fois-ci n’est plus une liste d’union ». Cela se solde encore par une défaite, mais reste encourageant au vu de la progression des socialistes. Et, surtout, cela lui permet de devenir conseiller municipal d’opposition. Cette mésaventure laisse des traces dans la famille politique de gauche. En 1995, c’est de nouveau une liste de rassemblement de la gauche qui est présentée. Il en est la tête de liste et remporte le fauteuil de maire.
Il met rapidement en place une gestion sociale en insistant sur une politique de la ville efficace. La démocratie participative est aussi au centre des préoccupations du conseil municipal. Il œuvre pour l’instauration de conseils de quartier, d’aînés et de jeunes. Cette dynamique politique séduit les habitants, ils lui accordent de nouveau leur confiance en 2001 et 2008. En parallèle, Jean-Pierre Blazy s’engage sur le plan national. Il est élu à l’Assemblée nationale en 1997, puis en 2002. En 2007, il est battu contre le candidat UMP, pour 290 voix. Il attribue sa victoire à l’expansion du vote en faveur de Nicolas Sarkozy dans le périurbain lors des présidentielles. En 2012, il récupère son mandat de député. Son engagement est intact. Il retrouve la confiance de la base électorale, il a orienté sa campagne sur le changement et l’anti-sarkozisme, tout en incluant la crise économique comme un nouvel acteur politique.
Des problématiques locales aux engagements nationaux.
Il fait de l’aéroport de Roissy son sujet d’étude, notamment sur les questions des nuisances liées à son extension. Il est à la tête d’un territoire de banlieue qui connaît de fortes contraintes, comme un échec éducatif fort ou des problèmes de transports en commun, mais qui possède également de sérieux atouts, sa jeunesse en est l’exemple le plus convaincant. La proximité avec le bassin d’emploi de la zone aéroportuaire et l’intégration au Grand Paris est une chance.
La gestion de l’insécurité est aussi l’une de ses priorités. « Il ne faut pas laisser la sécurité à la droite et à l’extrême droite », ajoute-t-il. Il est, par ailleurs, le rapporteur à l’Assemblée du budget de la police et de la gendarmerie nationale. En tant que membre du groupe de travail sur les zones de sécurité prioritaires, il se réjouit de l’instauration de la ZSP à Fosses et à Louvre, – communes situées dans sa circonscription – seule ZSP en zone gendarmerie d’Ile-de-France. « En partant d’une réalité constatée, en organisant la synergie des services de l’État, il faut se mobiliser contre toutes les formes de délinquance, du problème des bandes aux relations avec les forces de l’ordre », conclut le député-maire de Gonesse.
Julien Bossu